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syntonie [ sɛ̃tɔni ] n. f.• 1900; du gr. suntonos1 ♦ Phys. Égalité de fréquence des oscillations libres de deux ou plusieurs circuits (⇒ accord); état de systèmes susceptibles d'émettre et de recevoir des ondes radioélectriques de même fréquence. Circuits en syntonie, accordés sur la même longueur d'ondes.2 ♦ (1922) Psychol. Caractère du sujet syntone.
● syntonie nom féminin (grec suntonia, accord de sons) Caractéristique d'un sujet syntone. État résultant de l'accord ou de l'égalité des fréquences de plusieurs appareils ou phénomènes.syntonien. f. ELECTR état de systèmes qui oscillent à la même fréquence.⇒SYNTONIE, subst. fém.I. — PHYS., RADIO-ÉLÉCTR. Égalité de fréquence de deux ou plusieurs circuits; état de systèmes ou de circuits capables d'émettre et de recevoir des ondes de même fréquence. Circuits en syntonie; centre de syntonie. Actuellement, grâce à l'emploi « d'ondes entretenues », on arrive à régler presque parfaitement la résonance et la syntonie des réceptions (WARCOLLIER, Télépathie, 1921, p. 290).II. — PSYCHOL. État d'un sujet syntone (v. ce mot II). [Bleuler] a fortement marqué la solidarité de ces deux rythmes de la fonction du réel. Syntonie et schizoïdie, faculté de vibrer à l'unisson de l'ambiance et faculté de nous détacher de l'ambiance, souplesse à régler notre conduite sur les exigences de la réalité et aptitude à prendre du recul sur le jeu des forces extérieures (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 337). Jung a appelé extroversion cette attitude générale qui porte l'intérêt vers les objets et non vers le sujet et Bleuler a désigné sous le nom de syntonie l'accord affectif de l'individu et de son milieu (DELAY, Psychol. méd., 1953, p. 145).Prononc.:[
]. MARTINET-WALTER 1973 [-oni] 6/17. Étymol. et Hist. 1. 1900 phys. (A. BLONDEL, Sur la syntonie dans la télégraphie sans fil ds C.R. Ac. Sc. t. 130, p. 1383); 2. 1922 psychol. (E. MINKOWSKI, Impressions psychiatriques d'un séjour à Zurich ds QUEM. DDL t. 29, s.v. schizoïdie). 1 dér. du gr.
, v. syntone, à l'aide du suff. -ie; cf. l'angl. syntony terme d'électr. dep. 1892 ds NED; 2 empr. à l'all. syntonie « id. » (E. BLEULER, 1922 in Zeitschr. f. d. gesamte Neurol. u. Psychiatrie LXXVIII.373 ds NED Suppl.2) dér. de l'adj. et du suff. corresp. au fr. syntone et -ie, d'apr. le gr.
« forte tension », « accord de sons », dér. de
, v. syntone.syntonie [sɛ̃tɔni] n. f.ÉTYM. 1903, Rev. gén. des sc., no 19, p. 984; du grec suntonos (→ Syntone), et -ie.❖1 Phys. Égalité de fréquence des oscillations libres (de deux ou plusieurs circuits); état de systèmes susceptibles d'émettre et de recevoir des ondes radioélectriques de même fréquence. || Circuits en syntonie, accordés sur la même longueur d'ondes.2 (De syntone, 2.; Minkowski). Psychol. Caractère du sujet syntone; faculté d'accord psychologique et thymique avec l'entourage. || La syntonie est souvent associée à une morphologie psychique. — État d'unisson (d'une personne) avec son environnement.0 Même très modifiables, les situations qui peuvent ainsi se succéder entretiennent un contact permanent entre le sujet et son ambiance; il y a entre les deux ce qu'on appelle syntonie.Henri Wallon, l'Évolution psychologique de l'enfant, p. 100 (1968).❖DÉR. Syntoniser.
Encyclopédie Universelle. 2012.